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Avant de devenir maman, je pensais être fatiguée ! Mais aujourd’hui, je me pose la question : fatiguée de quoi ? Du temps libre que j’avais ? Des grasses matinées ? Du calme à la maison ? Je pousse le bouchon, mais franchement, je ne me souviens plus d’où venait cette fatigue 🤔. J’avais tout le temps devant moi, mais n’en avais pas du tout conscience ! Pour tous les jeunes parents, l’arrivée du premier enfant est un chamboulement total sur de nombreux aspects de leur vie, je ne déroge pas à la règle…

    1. Première immersion dans la fatigue

     

    A l’arrivée de notre premier enfant, la fatigue nous est tombée dessus sans crier gare. Du jour au lendemain, nous avons compris ce qu’était la vraie fatigue, celle qui te fait pleurer sans raison, qui te fait douter de toi, de tout, celle qui rend fou ! Je me souviens, lors de mon congé maternité, des mini siestes de ma fille qui durait en tout et pour tout 20 minutes. J’avais 2 à 3 fois dans ma journée, 20 minutes pour moi, seulement quand j’arrivais à la poser ! Elle avait le réflexe de Moro : c’est une réaction involontaire de surprise chez le nourrisson pouvant se déclencher pendant son sommeil et pouvait donc la réveiller, ce qui arrivait très fréquemment ! Je disais donc, que les fois où je pouvais la poser et que ce réflexe ne la réveillait pas, j’avais le choix entre manger, me laver ou dormir !

    En plus de cela, ma fille ne quittait pas mes bras, ce n’était pas un choix de ma part, c’est juste qu’elle avait besoin de ça pour être bien. Jour et nuit, collée à moi, pendant 3 mois ! Sans compter l’allaitement, très difficile à mettre en place, j’ai dû me battre pour que ça fonctionne. Heureusement que mes intentions étaient claires au sujet de l’allaitement parce que vu mon état de fatigue, j’aurais très clairement pu abandonner l’idée. Toutes les nuits étaient coupées, je me souviens de dormir « debout » au début. En réalité, j’étais assise sur mon lit, je la posais sur le coussin d’allaitement, je piquais du nez et le mouvement de ma tête me réveillait. Plus grande, quand elle ne passait plus dans le lit cododo, elle dormait contre moi et l’allaitement nocturne était bien plus facile. Mais bon, le sommeil était toujours entrecoupé.

     

    2. Un sujet tabou ?

    Je peux donner l’impression de me plaindre mais en fait, je me demande pourquoi cette fatigue n’est pas plus exposée au grand jour ? Pourquoi, les parents, usés, doivent le taire ? Comment être efficace au travail, quand tu ne dors pas suffisamment la nuit et que tu ne te reposes pas suffisamment la journée ? Oui, j’aime mes enfants, oui, je suis prête à sacrifier mes nuits pour eux, mais comment faire pour rattraper toutes ces heures de sommeil en retard ? Quand on nous dit le vendredi soir « repose toi bien », ça me rend dingue ! Me reposer de quoi ? Quand on a des enfants en bas âge, ce n’est pas parce qu’on est en week-end que l’on peut se reposer… Au contraire, parce qu’au travail, selon la profession, bien sûr, c‘est plus calme et plus facile que de devoir prendre soin d’un enfant, d’être là pour lui, surtout quand il pleure et que l’on est impuissant face à cela. J’étais ATSEM, je m’occuper des classes entre 25 et 30 élèves selon les années. A quel moment, je pouvais faire redescendre ma vigilance ? Journée continue de 8H à 16H40 avec 20 minutes de pauses (tiens, encore ces 20 fichues minutes). J’étais épuisée !

    Je vous dis cela, en sachant que mes enfants n’avaient pas de gros problèmes de santé, ils ont eu des maladies infantiles « normales » je dirais, mais j’ai eu la chance d’avoir deux enfants qui n’ont pas eu de grosses douleurs liées au coliques, quelques régurgitations mais là-aussi sans douleurs… Je ne peux imaginer l’état de désespoir des parents qui doivent faire face à des maladies bien plus grave, tout en gérant leur propre fatigue.

    3. Un projet pour aider les parents fatigués 

    Aujourd’hui, mes enfants sont plus grands (6 et 4 ans), c’est plus facile à gérer. Ils commencent à être autonomes, nous n’avons plus à penser au sac à langer, aux couches, biberons, tétines et autres joyeusetés des premières années de leur vie. Mais la fatigue reste palpable. Mon fils se réveille vers 6 h 30/7 h tous les jours et c’est encore parfois difficile de se lever quand on fait un écart… C’est difficile de s’occuper d’eux quand je fais une angine bactérienne et que je suis alitée pendant plusieurs jours avec de la fièvre, c’est difficile de penser aux repas, à entretenir la maison, prendre soin de soi, être une femme, une maman, une épouse épanouie quand la seule chose que vous voulez, c’est du repos….

     

    C’est pourquoi, j’ai décidé de créer, avec une associée, une maison de répit pour les parents dont les enfants sont porteurs de handicap ou non. Nous en sommes au début du projet, réfléchissons, débattons, essayons de trouver les meilleures solutions pour que ce projet prenne vie et soulage efficacement les parents épuisés. Si vous êtes intéressé(e), faites-le-moi savoir, et je vous fournirai des informations, que ce soit concernant la concrétisation du projet ou les détails sur l’ouverture de cette maison et les modalités pour en bénéficier.

     

    6. Ressources supplémentaires

    A la fin de chaque article, j’invite le lecteur vers un livre 📖, article 📰 ou contenu web 💻 quel qu’il soit en lien avec celui-ci.

    Voici un article du journal Le Monde : En Allemagne, les cures parents-enfants sont prises d’assaut qui met en lumière justement la fatigue parentale en Allemagne et quels moyens l’État met en place pour aider ces parents. Nous en sommes très loin en France, mais j’ai bon espoir qu’un jour, nous y arrivons également ! 

    7. Envie d’aller plus loin ensemble ?

    📍Vous avez des questions sur mon parcours, mon métier ou sur ma pratique ?

    N’hésitez pas à m’en faire part, je serai heureuse d’en discuter avec vous ! 👇